“Nous voulions juste voir jouer Ronaldinho, nous nous sommes retrouvés à battre Mineiro”

Au Maroc, 10 ans après, les fans du Raja de Casablanca gardent un souvenir indélébile de leur victoire face aux Brésiliens de l'Atlético Mineiro, emmenés à cette époque par un certain Ronaldinho, lors de la demi-finale de la Coupe du monde des clubs
par
sambafoot_admin
2023-05-01 01:03:58

Les Marocains ont une relation particulière avec le football, elle est encore plus particulière quand il s’agit des clubs qu’ils supportent. Ils peuvent tout donner pour encourager les leurs, et parfois, ceux-ci leur rendent à merveille. Cela s’est prouvé encore une fois, lors d’une soirée d’hiver, le 18 décembre 2013, au grand stade de Marrakech au Maroc (hôte de la compétition), jour où le Raja de Casablanca s’est confronté à l’illustre Atlético Mineiro de la légende, idole de plusieurs générations, Ronaldinho Gaúcho (victoire 3-1).

“Nous avons gagné avec la manière face à notre idole d’enfance”

Alaa, supporter inconditionnel du Raja de Casablanca se rappelle : ”Nous avions pris ce match avec le sourire et à la légère, nous étions déjà comblés par le fait d’être en demi-finale d’une Coupe du monde des clubs, et surtout que notre équipe de cœur joue face à l’idole de notre enfance, celui qui nous a fait rêver. D’ailleurs, il y avait des blagues qui circulaient avant le match sur le fait que si quelqu’un donnait une occasion à Ronaldinho de tirer un coup-franc, qu’il aille lui-même l’arrêter. On était loin de penser que nous allions gagner face à notre idole d’enfance, et avec la manière en plus”.

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En effet, le Raja de Casablanca participait en 2013 à seulement sa deuxième Coupe du monde des clubs. La première, signe du destin, avait eu lieu au Brésil même en 2000 (1ère édition), où les verts avaient notamment sorti le grand jeu, malgré la défaite 3-2, face au Real Madrid, de Roberto Carlos et Savio. La légende raconte même que les supporters brésiliens présents au stade se sont mis à scander ”Raja, Raja” devant le spectacle offert par ce club marocain face à l’un des plus grands clubs européens, mais ça, c’est une autre histoire (Ils avaient aussi été battus 2-0 par Corinthians).

“Nous on a cette demi-finale, et nos parents ont eu le match face au Real Madrid”

Si en plus de la victoire, on se rappelle de nous pour notre manière de jouer, c’est qu’on a tout gagné“, disait un certain Guardiola. C’est un peu ce qui s’est passé lors de cette rencontre pour les Rajaouis, et pas seulement pour eux, mais pour tout le Maroc même, car tout le royaume était derrière le Raja à l’époque, et c’est ce qui rend ce souvenir aussi marquant, la manière avec laquelle le club avait glané cette victoire.

Alaa explique : “Nous, on a cette demi-finale, et nos parents ont eu le match face au Real Madrid. Quand nos parents nous parlaient du match face au Real, ce n’était pas pour le score ou le résultat, c’était pour la beauté de ce qui a été proposé. On parle des dribbles, du beau jeu, du carton rouge qu’a reçu Roberto Carlos après que Moustawdaa lui ait collé un petit-pont, et c’est ce qui s’est passé face à Mineiro“.

Mehdi, autre supporter du Raja, et membre des Green Boys, décrit lui aussi : “Que ce soit Moutouali, Iajour, Erraki, ou tous les autres joueurs, ils marchaient sur l’eau. C’est une fierté pour moi que mon équipe ait battu un club aussi prestigieux que l’Atlético Mineiro en jouant de la sorte”.

Le Raja de Casablanca avait ensuite buté en finale face au Bayern Munich, défaite 2-0, mais il semble que les émotions procurées par le parcours du club, vainqueur d’Auckland City, de Monterrey, et surtout de Mineiro, aient suffi à combler de bonheur les supporters de ce club trois fois champion d’Afrique. Et pour cause, aucun club marocain n’a réussi à réitérer cet exploit, pas même le Raja qui depuis peine à retrouver la stature qui a fait sienne durant cette époque où le palais du Roi leur a été ouvert en hommage à cette performance.

C’est peut-être toutes ces raisons qui rendent ce souvenir aussi impérissable.