L’embauche de Fernando Diniz en tant qu’entraîneur du Brésil a peut-être pris beaucoup de gens par surprise, mais cela a sûrement été une excellente nouvelle pour Bruno Guimarães. Bien avant qu’il ne devienne une star de Newcastle en Premier League, l’actuel entraîneur de Fluminense avait repéré le potentiel du milieu de terrain.
Leurs chemins se sont croisés pour la première fois à Audax-SP, quand Diniz a invité le jeune Guimarães à rejoindre l’équipe première. Quelques années plus tard, l’entraîneur l’a emmené à l’Athletico Paranaense, où il a franchi une étape décisive dans sa carrière pour pouvoir jouer en Europe.
Bruno Guimarães a expliqué l’importance de Fernando Diniz dans sa carrière
Lors d’une longue interview avec UOL, Guimarães a expliqué en détail à quel point Diniz a été crucial dans ses débuts en tant que joueur professionnel. “J’avais 16 ans quand j’ai quitté la maison. Fils unique, très attaché à ses parents, tu sais. Je ne dirai pas que j’ai eu une vie difficile. Je n’ai jamais eu de luxe, mais je n’ai jamais eu faim non plus. À l’époque, je suis parti de Rio de Janeiro pour m’installer à São Paulo, je suis passé d’Audax-RJ à Audax-SP. Quand je suis arrivé là-bas, j’ai partagé une chambre avec 22 autres enfants, des rats et des fuites d’eau. J’ai dormi sous les gradins, avec la chaleur. Oh, comme ma famille, mes amis et ma maison me manquaient… Mais je te le dis : ces difficultés m’ont fait apprécier la vie que j’avais et m’ont fait beaucoup grandir en tant qu’homme et joueur, en grande partie grâce à un homme nommé Fernando Diniz”, a déclaré le joueur.
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“Imagine la scène : moi, qui avais peur de jouer au ballon pendant un certain temps, qui me sentais mal et même vomissais avant les matchs, tout mince comme un diable, sans force, en écoutant Diniz me dire ‘tu vas devenir un joueur spectaculaire’. Et je me suis juste dit ‘ce type est fou’. Il m’a dit que j’excellerais dans n’importe quelle profession que je choisirais parce que j’étais diligent et déterminé. Pour moi, c’est un génie”, a-t-il ajouté.
Bruno Guimarães elogiando y deseándole lo mejor a Fernando Diniz.
Cuando Diniz sea entrenador de Brasil y los represente en la Copa del Mundo, voy a estar muy contento. pic.twitter.com/hM61hvC5Ru
— Brian (@22Masanet) April 11, 2023
Maintenant âgé de 25 ans, le joueur de Newcastle se souvient avec beaucoup de joie des premiers pas qu’il a faits grâce à Diniz, dont il loue la grande capacité de meneur de groupe. “Ce qu’il parvient à faire avec la qualité des équipes pour lesquelles il a travaillé… Pour être honnête, c’est le seul qui a amené Audax en finale du Paulistão, tu te souviens ? Tu peux voir que dès qu’il est parti, l’équipe s’est effondrée. C’est un gars unique, une personne essentielle”, a-t-il ajouté.
La nouvelle selon laquelle son mentor prendra en charge l’équipe brésilienne a bien sûr réjoui Guimarães, qui estime qu’il le mérite amplement. Guimarães n’oubliera jamais que Diniz a été le premier à le faire débuter en professionnel, à un moment où son intérêt pour le sport déclinait.
“Le plus fou, c’est qu’avant d’aller à Audax de Rio, j’avais déjà abandonné le football sur terrain et décidé de jouer au futsal. Après cela, j’ai été transféré à Audax et j’ai été promu en équipe première, puis Athletico-PR s’est intéressé à moi. J’y suis allé en prêt avec option d’achat, je suis revenu jouer dans le Paulista, mais ensuite Fernando Diniz est réapparu, il était parti à Athletico et il a demandé à me superviser”, se souvient le milieu de terrain.
La possibilité d’être convoqué…
Bien que l’embauche de Diniz puisse lui donner plus de chances d’être convoqué en équipe nationale, Guimarães assure que son enthousiasme réside davantage dans la reconnaissance du coach : “Je suis heureux. Que je sois convoqué ou non en sélection, cela m’est égal. Ce qui me mènera à la sélection, c’est le club. Mais je suis content pour lui, je connais son parcours de vie. Je suis plus heureux pour lui que pour moi”.
“J’étais content pour lui, pour son propre compte, pour l’histoire de sa vie, pour l’avoir rencontré quand j’avais 15 ans. J’étais juste un gamin et je serai toujours reconnaissant envers Diniz, même s’il n’était pas l’entraîneur de la sélection, même s’il ne travaillait plus avec lui. C’est l’homme qui m’a ouvert les portes du football professionnel”, a ajouté l’ancien élève du nouveau sélectionneur brésilien.
Diniz aura un défi intéressant devant lui avec les premières éliminatoires pour la Coupe du Monde 2026. Son contrat ira jusqu’en juin 2024, date à laquelle Carlo Ancelotti devrait prendre définitivement les rênes de l’équipe. Y aura-t-il une réunion entre Diniz et Guimarães pour défendre les couleurs de leur pays ?
