Après le VAR, une nouvelle technologie est sur le point d’être implanté dans le football ! La FIFA étudie le hors-jeu semi-automatisé pour la Coupe du monde 2022 au Qatar.
Le système d’intelligence artificielle utilise des caméras pour identifier les joueurs et faciliter la décision en cas de hors-jeu.
La procédure est en phase de test durant la Coupe Arabe des Nations qui se dispute actuellement au Qatar, terrain d’expérience parfait pour la prochaine coupe du monde. Si tout se passe comme prévu, on devrait voir son application à la prochaine Coupe du monde.
Comment fonctionne le hors-jeu semi-automatisé
Le système de hors-jeu semi-automatisé fonctionne avec 10 à 12 caméras placées sur le toit ou le plafond du stade scrutant29 points localisés sur les joueurs 50 fois par secondes et qui traitent les données grâce à l’intelligence artificielle.
Les données sont envoyées à la salle du VAR et les ralentis peuvent ainsi montrer l’action en temps réel sous pratiquement tous les angles.
Les responsables de l’arbitrage vidéo sont capables de valider l’action avec un temps réduit d’interruption. Tout ne sera pas automatisé puisque les arbitres devront interpréter les données.
“En cas d’hors-jeu la décision est prise après avoir analysé, non seulement la position des joueurs, mais aussi leur rôle dans le développement de l’action. La technologie peut tracer une ligne mais l’évaluation de l’interférence reste aux mains de l’arbitre” explique Pierluigi Collina, responsable de l’arbitrage à la FIFA.
Problèmes du VAR
Le VAR (arbitre assistant de vidéo) a été créé pour implanter plus de technologie dans le football et mettre fin aux erreurs d’arbitrage.
Cette aide pour les arbitres de champ avait commencé à être testé dès 2016 et s’est développé rapidement. La FIFA avait donné son accord pour son application lors de la Coupe du monde en Russie et 2018 et sa première utilisation a été enregistrée à l’occasion du match entre la France et l’Australie.
L’arbitre Andrés Cunha avait ignoré la faute entre Joshua Risdon et Antoine Griezmann dans la surface de réparation mais le VAR allait confirmer le pénalty accordé à l’attaquant de l’Atletico Madrid. Toutes les grandes ligues de football de la planète ont désormais adopté la nouvelle technologie.
Les résultats ne sont pas homogènes dans le football mondial et ne sont pas totalement positifs. La lenteur dans la prise de décisions et des actions litigieuses même après application du VAR continuent de susciter les polémiques.
Pierluigi Collina lui-même était d’accord pour reconnaitre qu’il reste du travail à faire dans l’utilisation du VAR lors de la conférence de presse. Les hors-jeux sont l’une de ces situations limite où le traçage d’une ligne virtuelle est souvent sujette à caution.
C’est dans ce contexte que le système semi-automatisé d’hors-jeu a été créé pour résoudre un des problèmes les plus épineux pour les arbitres, très souvent source de temps d’attente trop long.
Tests pour la Coupe du monde 2022
Le système semi-automatisé d’hors-jeu avait été présenté dès 2020 mais est entré en phase de test pour la Coupe Arabe des Nations qui s’est ouverte le 30 novembre 2021.
C’est le match entre la Tunisie et la Mauritanie qui a marqué la première utilisation de la nouvelle technologie. La victoire 5 à 1 de la Tunisie s’est terminée avec 17 minutes de temps additionnel mais, curieusement, le VAR n’en était en rien responsable.
Si la technologie est validée, il est possible que la FIFA donne son accord pour son application dès la Coupe du monde au Qatar qui débutera le 22 novembre 2022.