Une série de protestations a fait l’actualité lors des dernières journées du championnat brésilien. Les supporters et les téléspectateurs ont remarqué que les joueurs restaient immobiles dans les premières minutes des matchs, les mains sur la bouche.
Il s’agit d’un mouvement contre les modifications de la loi Pelé, qui ont été approuvées par la Chambre et sont en cours de discussion au Sénat fédéral. Alors que les clubs y sont favorables, les joueurs se plaignent de ne pas avoir été entendus et critiquent une supposée perte de droits du travail.
Apprenez-en plus sur ce projet et voyez pourquoi il est au centre du débat dans le football brésilien !
Les modifications de la loi Pelé suscitent la controverse
Les protestations sont fondées sur l’approbation du projet de loi 1153/19 à la Chambre des représentants. Dans le cadre du nouveau droit général du sport, le texte apporte d’importantes mises à jour à la loi Pelé, qui régit une série de règles relatives aux joueurs.
Le projet place les clubs et les joueurs dans des camps opposés. Les associations y ont vu une avancée dans la législation et certaines d’entre elles, comme Flamengo, São Paulo et Corinthians, ont fait des publications louant l’initiative.
D’autre part, les joueurs ont critiqué les pertes possibles en matière de droits du travail. Cela a également été souligné par les avocats qui les défendent habituellement dans ces cas.
Voir quels sont les points critiqués par les joueurs.
Le projet de loi qui se trouve au Sénat fédéral est long et apporte une série de mises à jour à la loi Pelé. Cependant, voici les changements qui n’ont pas été bien accueillis par les sportifs et qui ont suscité des protestations dans la ligue brésilienne.
Clause de compensation
La clause compensatoire est la grande polémique du texte. Selon les athlètes, ce changement simplifie la situation des clubs qui peuvent licencier des joueurs sans avoir à payer l’intégralité des coûts du contrat.
Actuellement, lorsqu’un joueur voit son contrat résilié par décision du club, l’amende minimale est la valeur qui reste à payer jusqu’à la fin du contrat. En outre, le joueur doit être payé comptant.
Dans le projet de loi approuvé, le paiement peut se faire en plusieurs fois et, au cas où le joueur décide de jouer pour un nouveau club recevant un salaire égal ou supérieur, le club précédent est exempté des paiements restants.
En cas de salaire inférieur, la différence doit être payée. Seuls les contrats d’une durée maximale de 12 mois se poursuivent avec l’obligation de paiement intégral (100 % du salaire restant).
Paiement des droits d’image
Un autre changement important concerne le droit à l’image. Dans la législation actuelle, il existe une limite de 40% dans le paiement du joueur de cette manière. En d’autres termes, 60 % doivent être versés sous forme de salaire.
Dans la nouvelle loi, ce pourcentage passe à 50 %. Cela signifie qu’un club peut payer jusqu’à la moitié des salaires du joueur au titre des droits d’image.
Manque de dialogue
Ceci est considéré comme la cerise sur le gâteau par les sportifs, car il n’y a pas eu de participation directe de leur part aux décisions. Ils affirment que, lors des débats à la Chambre des représentants, seuls les clubs ont été entendus.
Cela explique le mouvement de mettre leurs mains sur leurs bouches au début des matchs, car ils sont restés silencieux. L’Union des athlètes, à travers les réseaux sociaux, a sévèrement critiqué le manque de parole des joueurs.
La publication de Ceará présente les camps opposés
Le Ceará est l’une des équipes qui a publiquement soutenu la nouvelle législation. Cependant, la question n’a pas été bien accueillie par les joueurs, ce qui a généré le fameux “climat” sur les réseaux sociaux.
Des joueurs importants de l’équipe, comme les milieux de terrain Vina et Lima, ont commenté le post avec le hashtag “#noussommescontre”, montrant clairement leur mécontentement.
Finalement, en raison des répercussions négatives, le club a décidé de supprimer le post quelques heures plus tard. Cependant, cette réaction des joueurs illustre bien la façon dont les deux catégories se trouvent dans des camps opposés dans cette discussion.
Après avoir été approuvé par la Chambre, le projet de loi a été envoyé au Sénat fédéral. Si le résultat est le même, il sera envoyé au Président pour sanction ou veto. En d’autres termes, beaucoup d’eau passera encore sous les ponts.