Neymar a récemment pris part à la frénésie qui entoure désormais le football saoudien en rejoignant les rangs d’Al-Hilal, pour un transfert de 90 millions d’euros sur une durée de deux ans, devenant par ailleurs le joueur ayant rapporté le plus d’argent en transferts cumulés (400 millions d’euros). Sauf que d’après l’étude réalisée par Football Benchmark, une entité centrée sur l’analyse de l’industrie du football (performances financières des clubs, valeurs marchandes et performances des réseaux sociaux), ce transfert aurait pu, voire dû, coûter beaucoup moins au club saoudien, 38 millions d’euros de moins plus exactement.
L’étude se base sur une comparaison de la valeur estimée sur le marché des transferts du joueur, et de l’indemnité payée par les différents clubs. Dans cette étude, Neymar ressort comme le 3ème joueur avec le plus grand écart en termes de valeur de transfert par rapport à son prix de marché. Devant lui, on retrouve Declan Rice et Moises Caicedo, respectivement transférés à Arsenal et Chelsea, avec une surestimation de 39.3 millions et 39.6 millions pour chacun.
L'étude Benchmark Football sur les écarts enregistrés ce Mercato pic.twitter.com/AVhbxhRinE
— Shmaykl (@shmaykl4) September 6, 2023
Autre information qui ressort, le club saoudien Al-Ahli SC figure trois fois sur la liste, ayant payé collectivement 80,8 millions d’euros de trop pour Neymar Jr., Rúben Neves et Aleksandar Mitrović par rapport à leurs valeurs marchandes.
Lire plus :
++Premiers frissons pour Payet au Brésil
++15 Brésiliens évolueront en Ligue 1 cette saison
++Marcelo Grohe sacré gardien du mois d’août en Arabie saoudite, Ronaldo meilleur joueur
Comment l’expliquer ?
Cet écart ne vient évidemment pas de nulle part, et les joueurs ne partent pas forcément tout le temps à la valeur de marché, des fois à moins, des fois plus. Pour Neymar, On peut expliquer cette ”surestimation” par le fait que recruter un joueur de cet acabit, qui truste le classement des meilleurs joueurs de cette décennie, mais surtout des plus influents, avec ses 214 millions de followers sur Instagram, ou encore ses 62 millions sur Twitter, rapporte au club, ou dans ce cas précis, au pays qui le recrute, bien plus qu’un apport footballistique.
Pour le cas de l’Arabie Saoudite, qui s’est donné la nouvelle ambition de rayonner à l’international avec son championnat, ou encore, en général avec le sport, s’inspirant de l’exemple réussi de son voisin qatari avec la dernière Coupe du Monde organisée en ces terres, mettre les moyens pour recruter LE joueur qui vous permettra de réaliser cette vision ambitieuse est partie de mise. Recruter Neymar, c’est s’assurer de la visibilité, et c’est ce que les Saoudiens cherchent, normal qu’il y mettent le paquet.
Une autre explication à cet écart entre la valeur marchande et le coût du transfert de Neymar à Al-Hilal pourrait être la demande dont il a fait l’objet durant ce Mercato. Ayant été été courtisé de toute part durant ce Mercato, il n’échappe donc pas à la règle du marché où plus il y a de demande, plus le prix augmente.
Aussi, Neymar, durant ces deux années, rien qu’avec le nombre de maillots vendus, les recettes liées à son image et autres retombées liées au marketing, pourrait rapporter à son nouveau club bien plus que ce qu’il n’a dépensé pour s’offrir la superstar brésilienne.
Les Saoudiens en tout cas, n’ont apparemment ni froid aux yeux ni au porte-monnaie.
