Après l’Afrique, la Samba s’exporte en Asie.
Dans le choc très attendu de cette 20e journée de J1 League, Yokohama FM, emmené par le Brésilien Anderson Lopes, meilleur buteur du championnat japonais avec 15 réalisations, s’est rendu chez Nagoya, actuellement classé 3e. Ce choc tant espéré, qui a vu quatre Brésiliens sur le terrain, a été à la hauteur des attentes, se soldant par un résultat final de 2-2.
Un Brésilien peut en cacher un autre
Le scénario de la rencontre a débuté de manière cocasse à la 7e minute, lorsque le tir du Japonais Nagai, dévié involontairement par un défenseur de Yokohama, lobe le gardien adverse.
Alors que tous les regards étaient tournés vers Anderson Lopes pour remettre son équipe sur pied, c’est finalement son compatriote Elber, ancien joueur de Cruzeiro et de Bahia, qui égalise pour le leader du championnat à la 27e minute d’un superbe but en dribblant le gardien après avoir été servi par son propre gardien, qui l’a relancé depuis l’autre bout du terrain.
Les Marinos, surnom de l’équipe du Yokohama FM, ont même pris l’avantage à la 32e minute grâce à Fujita. Cependant, Nagoya, porté par le Brésilien Mateus, également ancien joueur de Bahia, a rapidement à relancer son équipe en début de seconde mi-temps en offrant une passe décisive à l’Allemand Junker pour le dernier but de la rencontre.
Suite à ce match nul, Yokohama FM conserve la tête du championnat avec 43 points, mais voit le Vissel Kobe, classé 2e à seulement 3 points, se rapprocher de plus en plus du tenant du titre. De son côté, Nagoya reste à la 3e place, à 4 points du leader.
L’exil japonais des joueurs brésiliens
Cette rencontre a mis en avant une pléiade de joueurs brésiliens. Sur les 22 joueurs titulaires de cette rencontre, 4 étaient natifs du pays de l’ordre et du progrés (Ordem e Progresso). Du côté de Yokohama FM, Anderson Lopes, Elber et Eduardo, qui a débuté au Metropolitano en deuxième division brésilienne avant de s’exiler en Autriche puis au Japon, ont pris part à cette rencontre.
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Quant à Nagoya, bien qu’ayant un effectif fourni de 3 Brésiliens, seul Mateus, prêté par Yokohama à Nagoya, était titulaire et s’est affirmé comme un élément indispensable. Il comptabilise 4 buts et 3 passes décisives en 25 matchs disputés avec son nouveau club.
Les autres joueurs brésiliens de Nagoya comprennent Leonardo Da Silva, attaquant qui a enchaîné les expériences en deuxième division brésilienne avant de s’exiler en Chine puis au Japon, mais qui n’a pas eu beaucoup de temps de jeu, ainsi que le milieu brésilien Thales Paula, pur produit de la formation nipponne. Il a été formé en université au Japon avant de signer au Roasso Kumamoto, club de deuxième division, puis de rejoindre les rangs de Nagoya en prêt.
En ce qui concerne Yokohama FM, en plus des joueurs mentionnés précédemment, ils comptent deux autres Brésiliens dans leur effectif, atteignant ainsi le quota maximum de 5 joueurs étrangers autorisés par la Japan Football Association.
On retrouve Yan Matheus Santos Souza, ancien joueur de Palmeiras arrivé au club en 2022 et qui affiche déjà 30 rencontres, 10 passes décisives et 6 buts à son actif. Enfin, le numéro 10 de Yokohama, Marcos Junior, arrivé du Fluminense pour 2 millions d’euros en 2019, s’est bien installé parmi les joueurs brésiliens qui ont brillé en J1 League, avec 164 matchs, 41 buts marqués et 19 passes décisives à son actif.
L’exportabilité du talent brésilien
la présence de nombreux joueurs brésiliens dans des équipes de premier plan au Japon témoigne de l’exportabilité du talent brésilien dans le domaine du football. Le Brésil est depuis longtemps reconnu comme la nation du football, avec une riche tradition et une culture profonde liée à ce sport. Les joueurs brésiliens sont souvent appréciés pour leur flair technique, leur créativité et leur capacité à jouer avec passion et audace. Preuve en est encore une fois au Japon.
La réussite des joueurs brésiliens au pays du soleil levant reflète également la reconnaissance de leur qualité et de leur professionnalisme. Les équipes japonaises accordent de l’importance à l’engagement, au travail acharné et à la discipline. La combinaison de ces compétences footballistiques et de ces qualités professionnelles est très appréciée au Japon, où la culture de l’ambition et du travail est hautement valorisée.
C’est l’heure du “Joga bonito” en Asie !
