Le Brésil en quête de stabilité depuis le départ de Tite

Bilan mitigé, fragilités défensives et manque d'efficacité offensive : la Seleçao doit trouver un nouvel équilibre sous peine de rester sur sa faim
par
Zineb Dziri Merhraoui
2024-07-04 17:03:58

Après 81 matchs à la tête de la Seleção, Tite a quitté son poste d’entraîneur en décembre 2022, à l’issue de l’élimination du Brésil en quarts de finale de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Depuis lors, l’équipe nationale brésilienne a connu une période de transition difficile, avec des résultats mitigés sous la direction de trois entraîneurs successifs.

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Les statistiques sont éloquentes : en 16 matchs, le Brésil n’a enregistré que 6 victoires, soit un pourcentage de victoires de seulement 38%. C’est un bilan bien en deçà de celui affiché par Tite lors de ses 16 premiers matchs à la tête de l’équipe, où il avait remporté 13 victoires (81%).

Sur le plan offensif, la Seleção a certes marqué 28 buts depuis le départ de Tite, mais a également encaissé 22 buts, soit un différentiel positif de seulement +6. Sous Tite, ce différentiel était de +33 sur la même période. De plus, les Brésiliens ont créé 50 occasions de but de premier ordre, mais en ont gâché 32, soit un ratio de 7,4 tirs par but inscrit et de 7,6 tirs par but encaissé.

Cette baisse de régime se traduit également par une moindre maîtrise du jeu, avec seulement 58,9% de possession de balle en moyenne, contre 68% sous Tite. Seuls 3 clean sheets ont été enregistrés depuis son départ, contre 12 sur la même période sous ses ordres.

Les changements fréquents de sélectionneur brésilien

Cette transition post-Tite a été marquée par de nombreux doutes et une instabilité chronique sur le banc de touche. Après le départ du sélectionneur, la CBF a d’abord fait appel à Ramon Menezes, en tant qu’intérimaire, avant de nommer Fernando Diniz, puis Dorival Júnior.

Chacun de ces entraîneurs a tenté d’imprimer sa marque, avec des résultats mitigés. Diniz, en particulier, a opté pour un style de jeu très différent de celui prôné par Tite, privilégiant une approche plus offensive et iconoclaste. Mais ces changements fréquents de philosophie et de personnel ont nui à la cohésion de l’équipe et à sa capacité à performer de manière régulière.

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